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Dans les paroles de la juge Anisa Rasooli : « Les femmes afghanes ne sont pas toutes des mendiantes en burqa bleue… nous pouvons figurer parmi les meilleurs ingénieurs, médecins, juges ou enseignants »

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Dans les paroles de la juge Anisa Rasooli : « Les femmes afghanes ne sont pas toutes des mendiantes en burqa bleue… nous pouvons figurer parmi les meilleurs ingénieurs, médecins, juges ou enseignants »

Source: ONU Femmes

La juge Anisa Rasooli a récemment été la première femme nommée pour siéger à la Cour suprême d'Afghanistan. Elle a milité activement pour qu'un plus grand nombre de femmes accède à des fonctions judiciaires, notamment lorsqu'elle était dirigeante de l’Afghan Women Judges Association, une organisation soutenue par ONU Femmes. La juge Rasooli, qui a travaillé 23 ans au sein du système judiciaire, se souvient de l'époque où la stigmatisation des femmes qui se rendaient dans une institution judiciaire était si forte que la plupart ne le faisaient jamais, même pour faire enregistrer un mariage. Aujourd'hui, les taux de violence à l'égard des femmes restent élevés, mais l'on observe des progrès. De meilleures lois et services juridiques sont en place. Et un nombre record de femmes sont juges et sont en train de transformer le cours de la justice. Le programme de participation politique d’ONU Femmes en Afghanistan a été rendu possible grâce au financement des gouvernements islandais, suédois et norvégien.

"L’adoption de notre loi qui vise à mettre fin à la violence à l’égard des femmes a été un tournant décisif en Afghanistan. Elle protège les survivantes qui, par le passé, étaient tout simplement ignorées. Elle oblige également les différents ministères à assurer leur protection, notamment en réunissant des éléments de preuve et en fournissant une aide judiciaire gratuite. Bien sûr, ces mesures ne suffisent pas à elles seules. Il reste encore beaucoup à faire pour les femmes afghanes. L'analphabétisme, la pauvreté et l'insécurité sont autant de facteurs qui jouent tous un rôle dans la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement.

Manquant d'instruction, beaucoup de femmes ne connaissent pas leurs droits. Elles pensent qu'elles doivent accepter la violence. Si elles savaient qu'elles ont les mêmes droits que les hommes, elles n'accepteraient pas d'être blessées, battues ou brûlées ! Elles demanderaient de l'aide.

L'autonomisation économique est essentielle à cet égard, car beaucoup de femmes sont confrontées à la question de savoir comment elles vont gagner leur vie si elles quittent un mari violent.

La sécurité reste un facteur primordial. S'ils sont en sécurité, les gens peuvent surmonter les obstacles. L'insécurité inhibe les capacités et l'état d'esprit nécessaires pour agir. Nous n'avons pas observé de cas récent de sanction extrajudiciaire contre des femmes dans les zones qui sont sous le contrôle du gouvernement, mais nous ne pouvons pas en dire autant pour les zones qui ne le sont pas.

Il y a 23 ans, lorsque j'ai débuté en tant que juge, il n'y avait que 20 femmes juges en Afghanistan. À cette époque j'aurais dû devenir juge après l'obtention de mon diplôme, mais j'ai été affectée à un autre poste et je ne suis devenue juge qu'un an avant que les talibans ne prennent le contrôle du pays. Après cela, jusqu'en 2001 et la mise en place du gouvernement intérimaire, j'ai été obligée de rester à la maison.

Nous avons aujourd'hui 300 femmes juges. Je pense que cela encourage les femmes à s'adresser aux institutions judiciaires. Elles savent que les femmes juges n'accepteront aucun manquement dans la réponse apportée aux femmes ayant survécu à des violences et autres crimes. De plus en plus de femmes suivent actuellement une formation pour devenir juges et j'espère qu'elles continueront de le faire parce que c'est leur droit et que c'est une profession sacrée dans laquelle on aide les autres et soi-même.

Mon souhait pour toutes les femmes est qu'elles puissent jouir des droits qui sont les leurs en tant qu'êtres humains, souhait qui dépend en grande partie de l'élimination de la violence et des facteurs qui la sous-tendent ; mais je pense que si nous travaillons avec la communauté internationale, nous pourrons apporter une solution à ce problème.

Chacun doit se rappeler que les femmes afghanes ne sont pas celles des photos de femmes en burqa bleue mendiant dans la rue. Ça ne correspond pas à qui nous sommes. Les femmes afghanes peuvent figurer parmi les meilleurs ingénieurs, médecins, juges et enseignants. Nous faisons entendre notre voix, nous sommes visibles et nous jouons des rôles de premier plan. Nous avons beaucoup de bonnes choses à offrir si les conditions le permettent."

Source: ONU Femmes


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La juge Anisa Rasooli a récemment été la première femme nommée pour siéger à la Cour suprême d'Afghanistan. Elle a milité activement pour qu'un plus grand nombre de femmes accède à des fonctions judiciaires, notamment lorsqu'elle était dirigeante de l’Afghan Women Judges Association, une organisation soutenue par ONU Femmes. La juge Rasooli, qui a travaillé 23 ans au sein du système judiciaire, se souvient de l'époque où la stigmatisation des femmes qui se rendaient dans une institution judiciaire était si forte que la plupart ne le faisaient jamais, même pour faire enregistrer un mariage. Aujourd'hui, les taux de violence à l'égard des femmes restent élevés, mais l'on observe des progrès. De meilleures lois et services juridiques sont en place. Et un nombre record de femmes sont juges et sont en train de transformer le cours de la justice. Le programme de participation politique d’ONU Femmes en Afghanistan a été rendu possible grâce au financement des gouvernements islandais, suédois et norvégien.

"L’adoption de notre loi qui vise à mettre fin à la violence à l’égard des femmes a été un tournant décisif en Afghanistan. Elle protège les survivantes qui, par le passé, étaient tout simplement ignorées. Elle oblige également les différents ministères à assurer leur protection, notamment en réunissant des éléments de preuve et en fournissant une aide judiciaire gratuite. Bien sûr, ces mesures ne suffisent pas à elles seules. Il reste encore beaucoup à faire pour les femmes afghanes. L'analphabétisme, la pauvreté et l'insécurité sont autant de facteurs qui jouent tous un rôle dans la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement.

Manquant d'instruction, beaucoup de femmes ne connaissent pas leurs droits. Elles pensent qu'elles doivent accepter la violence. Si elles savaient qu'elles ont les mêmes droits que les hommes, elles n'accepteraient pas d'être blessées, battues ou brûlées ! Elles demanderaient de l'aide.

L'autonomisation économique est essentielle à cet égard, car beaucoup de femmes sont confrontées à la question de savoir comment elles vont gagner leur vie si elles quittent un mari violent.

La sécurité reste un facteur primordial. S'ils sont en sécurité, les gens peuvent surmonter les obstacles. L'insécurité inhibe les capacités et l'état d'esprit nécessaires pour agir. Nous n'avons pas observé de cas récent de sanction extrajudiciaire contre des femmes dans les zones qui sont sous le contrôle du gouvernement, mais nous ne pouvons pas en dire autant pour les zones qui ne le sont pas.

Il y a 23 ans, lorsque j'ai débuté en tant que juge, il n'y avait que 20 femmes juges en Afghanistan. À cette époque j'aurais dû devenir juge après l'obtention de mon diplôme, mais j'ai été affectée à un autre poste et je ne suis devenue juge qu'un an avant que les talibans ne prennent le contrôle du pays. Après cela, jusqu'en 2001 et la mise en place du gouvernement intérimaire, j'ai été obligée de rester à la maison.

Nous avons aujourd'hui 300 femmes juges. Je pense que cela encourage les femmes à s'adresser aux institutions judiciaires. Elles savent que les femmes juges n'accepteront aucun manquement dans la réponse apportée aux femmes ayant survécu à des violences et autres crimes. De plus en plus de femmes suivent actuellement une formation pour devenir juges et j'espère qu'elles continueront de le faire parce que c'est leur droit et que c'est une profession sacrée dans laquelle on aide les autres et soi-même.

Mon souhait pour toutes les femmes est qu'elles puissent jouir des droits qui sont les leurs en tant qu'êtres humains, souhait qui dépend en grande partie de l'élimination de la violence et des facteurs qui la sous-tendent ; mais je pense que si nous travaillons avec la communauté internationale, nous pourrons apporter une solution à ce problème.

Chacun doit se rappeler que les femmes afghanes ne sont pas celles des photos de femmes en burqa bleue mendiant dans la rue. Ça ne correspond pas à qui nous sommes. Les femmes afghanes peuvent figurer parmi les meilleurs ingénieurs, médecins, juges et enseignants. Nous faisons entendre notre voix, nous sommes visibles et nous jouons des rôles de premier plan. Nous avons beaucoup de bonnes choses à offrir si les conditions le permettent."

Source: ONU Femmes


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